Bon conselh vos don e gent, Amatz e cantatz sovent !..” PEIROL

Ils vivaient entre 1100 et 1300, dans les terres du Sud où l'on disait OC pour dire “oui” (Oil au Nord..) et nous ont laissé les mots “chanson” -canço- et “amour” - amor - ( ce qui en dit long…). Ils voulaient la femme au dessus de l'homme, en un temps où elle n'avait ni droit, ni statut et peut-être pas d'âme !
Contemporains de l'Art Roman, ils sont les stars, le divertissement et parfois la conscience d'une société riche et en avance (hommes libres, villes auto-gérées, droit d'héritage des filles). Les manuscrits (luxe inouï pour l'époque) qui nous ont gardés, quelques trois mille textes et 300 mélodies, notées à leur manière, sont les premiers documents profânes de notre Europe. Dans leurs chansons, ils magnifient le couple amoureux -et bien-sûr, surtout sa rencontre- dégagé des contraintes familiales, échappant aux lois et au temps...
Mais le Trobar, art de créer (mòt e son-mot et note) et sans doute art de vivre, aborde tous les sujets et semble avoir été le fait de toute la société et non pas d'une élite - noblesse, ou intelligentia -.

L'Amour Courtois fait vite scandale. Comme les Cathares ils serv